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FABRE D'EGLANTINE

29 juillet 2016

Caricature

             ILs ne reculent devant rien....

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29 juillet 2016

COMBATTRE DAESH A L'ECOLE

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COMBATTRE DAESH A L’ECOLE

 

 

 

                                                                                               Par Fabre d’Eglantine.

 

 

 

Notre Pays,  la France,  est en guerre. Elle est sous la menace d’un terrorisme islamiste djihadiste ancré dans le tissu de notre sociologie nationale. Cette idéologie totalitaire se nourrit de personnes aux profils divers mais tous sans exception font allégeance à une mouvance djihadiste, « dérive sectaire liée à l’islam ». Il nous appartient a chacun de nous de combattre cette gangrène qui se diffuse par les réseaux sociaux et les prêches d’imams islamistes salafistes.

 

Professeur depuis bien longtemps, ayant servi dans des zones dites difficiles, il est une évidence que l’ouverture culturelle dans le cadre de l’Education Nationale peut être à la fois un moyen de  ralentir   le processus de radicalisation  de certaines personnes  et    un outil de repérage de comportements sectaires islamistes. Il ne s’agit pas pour l’appareil éducatif de provoquer ou de « stigmatiser » des élèves mais de réagir face à   des individualités ou des attitudes contraires aux principes de notre charte républicaine.

 

 

 

J’ai pu à maintes reprises constater que certains élèves, une minorité, certes, mais très agissante, n’acceptent pas ou mal les études d’oeuvres d’art  dans lesquelles la nudité est présente. Dans notre quotidien, entendre un ou une élève jurer par le Coran est devenu « une chose normale ».  Ces élèves se présentent  eux-mêmes  de confession musulmane quand bien même je ne connais que des élèves hors de leurs appartenances. Pourtant c’est bien le référent religieux  qui s’immisce au sein de notre laïcité.

 

Il faut voir la manière avec laquelle ces élèves mettent en place une stratégie d’intimidation ayant pour fonction d’affaiblir l’autorité du professeur en affichant une sacro-sainte morale religieuse musulmane devant La Vénus de Botticelli ou l’Olympia d’Edouard Manet. Il faut les voir se cacher les yeux, il faut les entendre après une visite au musée du Louvre déclarer « c’est harâm ! » .

 

A cet âge, beaucoup d’enfants s’offusquent de la nudité. Il s’agit pour l’enseignant et j’insiste, d’écouter  avec beaucoup d’attention les propos des élèves et de faire la part de ce qui relève d’une tranche d’âge et ce qui relève d’une idéologie sectaire.

 

-« Mais Monsieur comment vous pouvez nous montrer une femme nue, c’est interdit au collège, vous n’avez pas le droit de montrer ça à des enfants  j’ai pas le droit de voir ca , c’est sale » .

 

- « J’ai pas le droit de voir ca, ma religion me l’interdit je suis désolée  et je suis pas la seule», un autre élève levant la main et ainsi de suite créant une dynamique de groupe  déstabilisant la séance.  

 

L’idée est ici de restreindre le champ des possibles en délégitimant l’autorité de l’enseignant en freinant la séance.

 

Dans le cas présent, j’ai poursuivi la fin de la séance mais avec un retard de vingt minutes, tout en expliquant la différence entre représentation et réalité, entre nudité et pornographie mais le but était atteint, gêner, entraver, intimider. J’aurais exclu ces élèves de mon cours, il m’aurait été reproché de ne pas avoir été pédagogue. Le dialogue est fondamental et il s’agit pour l’enseignant de le promouvoir tout en n’étant pas dupe des stratégies mises en place par certains de nos élèves pour fragiliser notre modèle républicain.

 

Montrer des films sur la Shoah dans lesquels les enfants sont les protagonistes afin d’établir une jonction plus facile avec les élèves ; dans ce cas précis,  si débat il y a, il se cristallise bien évidemment sur le conflit israélo/palestinien. Dans ce cas précis, il est fondamental pour l’enseignant de définir le terme de génocide, et de faire la distinction entre un conflit d’ordre territorial  et une politique systématique d’extermination.  Seul un discours apaisé et factuel peut  préserver le vivre-ensemble et éviter  l’importation en France d’un conflit qui se déroule à plus de 4000 kms.

 

Montrer des films sur le statut de la femme, dans lesquels l’épanouissement d’une femme passe par le principe d’autodétermination par rapport au groupe socioculturel : « Joue la comme Beckham » permet de faire émerger un questionnement semant le doute chez certaines personnes ne pensant qu’au travers du prisme du groupe.

 

Evoquer la question de l’homosexualité au travers de la vie de Léonard de Vinci, d’Oscar Wilde ou de Gilbert & George doit se faire naturellement. Un film comme « Billy Elliott » peut aider à démonter les clichés. Bien choisir l’œuvre, l’angle d’attaque et évoquer dans nos cours un droit à la différence inhérent  à nos sociétés occidentales.

 

 

 

Il ne s’agit pas de discriminer tel ou tel élève face à une œuvre, c’est au Professeur de juger  - de par la fréquence des attitudes que je nommerais  sectaires, antisémites, homophobes, ou peu favorables à la liberté de la femme -  s’il doit faire  remonter par un rapport circonstancié les faits en question. L’Education Nationale est en mesure au travers de ses professeurs de signaler les comportements des élèves réfractaires à certains cours. Ces cours portant sur l’éducation à la sexualité, la constitution de notre univers, l’art au travers  des films, des tableaux,  des photos.  L’éducation doit agir comme révélateur de comportements sensibles à une idéologie sectaire islamiste.  Ainsi, en ces temps difficiles, nous revient la tâche de détecter  les comportements réfractaires à notre enseignement et sensibles à l’idéologie islamiste radicale.

 

Aujourd’hui, nous, enseignants, devons franchir une nouvelle ligne, consistant à  développer une nouvelle grille de lecture des comportements des élèves qui à maintes et maintes reprises négocient une éducation à la carte et défient notre République. Il est de mon devoir de citoyen républicain de créer des outils qui sont à la fois des moyens de faire émerger une pensée critique citoyenne  et des outils de détection des comportements « à risque ».  Les items proposés sont : rapport à la femme, sexisme,  rapport à l’homosexualité, homophobie, antisémitisme, enseignement de la Shoah, question de la nudité, activités sportives refusées, activités scientifiques remises en cause, créationnisme et  darwinisme, rejet de la France et de la devise républicaine, etc …  Ces critères ne peuvent être considérés isolément ou alternativement mais cumulativement. Le rapport à l’image et à l’égalité homme- femme  sont d’excellentes portes d’entrée et de compréhension du phénomène.

 

 

 

Il faut changer cette réalité dans laquelle certains de nos élèves s’inscrivent. Certes on ne peut évacuer la question sociale et culturelle d’un revers de manche. Se revendiquer musulman à l’école laïque, jurer par le coran, évoquer de « rentrer au bled » , ne pas se sentir français alors qu’ils le sont, signifie que pour beaucoup la réalité de la cité et du chômage ne leur permet pas de se projeter dans un avenir meilleur. Cependant il ne faut pas se cacher la face, le malaise identitaire permet à  l’islamisme de devenir pour beaucoup un pôle attractif.  Exister, se faire entendre dans une posture revendicative communautaire tant l’échec de l’intégration est patent. C’est pour cela qu’il nous incombe à nous professeur de tenir les deux bouts de la corde  pour combattre Daesh dans notre pays.  D’un côté promouvoir la « promesse républicaine »,  une espérance française liée à notre modèle politique en utilisant nos seules armes que sont  la liberté, la découverte, le débat, l’échange ; de l’autre protéger notre République en combattant le sectarisme là ou il se développe,  dans l’esprit  de nos élèves quels qu’ils soient.

 

 

 

Il s’agit pour l’enseignant de construire graduellement un mécanisme d’ouverture chez l’élève en proposant des œuvres qui doucement, en profondeur vont agir dans l’esprit de nos élèves.  Il ne s’agit pas de provoquer mais de former des esprits enclins à la tolérance, l’acceptation de l’autre, à l’auto-détermination du sujet face au groupe et de ce qui relève de la connaissance et non de la croyance. C’est en travaillant en profondeur que nous ferons émerger des sujets et non des candidats au Djihad, que nous trouverons un réel équilibre entre indifférenciation et respect des différences.

 

A la question qui m’était posée par une élève « Monsieur, vous, vous croyez en quoi ? » , je   répondais  en bon hussard de la République : « Moi, je crois en vous, sinon je ne serai pas professeur ».  Cette réponse qui peut ressembler à une esquive n’en est pas une ;  pourtant, oui, je crois en mes élèves, oui, nous sommes en guerre contre l’islamisme radical  et j’entends me battre pour défendre nos valeurs sans transiger, sans trembler. Quand je rentre chez moi en passant par les cités environnantes, fermées, communautarisées, livrées aux  trafics en tout genre et à l’obscurantisme religieux,  je me dis que nous avons du travail, nous les Républicains pour construire une nouvelle réalité. Cette guerre révèle un nouveau totalitarisme. Aujourd’hui nous devons plus que jamais aller de l’avant sinon demain nous ne serons plus.   La  France avait semblé  reculer sur beaucoup de ses principes fondateurs. Une action repensée, sans renoncer jamais aux principes démocratiques et à l’Etat de droit, mais pour   préserver une République « laïque, démocratique et sociale » . 

 

 

 

Paris, le 27 Juillet 2016.

 

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